samedi 17 novembre 2007

Texte de quatrième de couverture

Le nom de Louis Mellyne, musicien de classe internationale, aurait dû figurer à l’affiche des hauts lieux de la musique en Europe. Mais Louis est ouvrier sidérurgiste dans le bassin lorrain puis devient, après la fermeture de l’usine, ouvrier d’entretien dans une école. Accordéoniste virtuose à douze ans, volontaire de Corée à dix-sept, il est très tôt possédé par les musiques syncopées et plus particulièrement par le jazz. C’est en Corée que Louis décide, s’il en réchappe, de devenir batteur. A son retour, il devient l’élève de Kenny Clarke, père de la batterie moderne et l’un des grands inventeurs de la musique de jazz. Il choisit – mais dans quelle mesure choisit-on ? – de vivre en marge, tant de sa région que du show-business, leur préférant, pour préserver sa liberté de créateur, l’anonymat des forêts qu’il connaît et parcourt depuis l’enfance.
C’est que sa musique, à l’accordéon comme à la batterie, truffée de dissonances, d’accidents harmoniques et rythmiques, n’est pas faite pour séduire.
A travers le destin de Louis Mellyne, le roman, né de la rencontre de l’auteur avec ce musicien d’exception, nous fait revivre un demi-siècle d’histoire contemporaine : la Seconde Guerre mondiale, l’après-guerre, la guerre de Corée, les années cinquante, les Golden Sixties, les fermetures d’usines. Il nous invite à une réflexion sur la nature de la création artistique et sur l’intrusion, dans le paysage musical occidental, de la syncope, marginale à l’époque, omniprésente aujourd’hui dans les musiques qui rythment notre société multiculturelle.

Aucun commentaire: