samedi 17 novembre 2007

Gérard Dutry

J’ai fait la connaissance de Gérard Dutry en m’inscrivant au cours de l’Atelier de Dessin de Louvain-La-Neuve. Dans cet Atelier que par ailleurs il dirige, Gérard y enseigne le dessin selon une méthode personnelle qui allie rigueur, plaisir et liberté. Son enseignement fonde une véritable école du regard.
En évoquant un jour les thèmes du livre en présence de quelques amis et devant un bon verre de vin, ou de bière, Gérard est frappé par les points communs entre son œuvre de peintre et de dessinateur et ce que je venais de lui dire à propos du livre. Rythme, écriture, danse, ruptures, accidents : voilà des mots qui nous ont de suite rapprochés. Rendez-vous fut aussitôt pris le lendemain dans l’atelier.Confronté à une série d’œuvres que Gérard étalait devant moi sur le sol, sur les tables, partout, j’allais de surprise en surprise devant la beauté et l’originalité des dessins qui avaient tous en commun de développer un jeu subtil entre écriture, couleurs et formes, et desquels se dégageait quelque chose comme une musique, un rythme. J’y vois de suite une parenté immédiate avec la musique, le rythme qui sont, je l’espère, à l’œuvre dans mon texte.
Après de longues hésitations, mon choix s’est arrêté sur l’œuvre reproduite sur la couverture, intitulée « Composition 20 4 05 2/3, encre de chine et aquarelle ». Les raisons m’ont paru évidentes : en plus du rythme inhérent à toute la série dont fait partie cette œuvre, celle-ci évoque directement au moins une scène du livre, ainsi qu’un paysage omniprésent, d’abord dans la vie, puis dans la mémoire du personnage central, Louis, et de cet autre personnage, Johnny D. (Lançons le concours : de quelle scène et de quel paysage s’agit-il ? )
Après une carrière de professeur à l’Université de Louvain-La- Neuve et à l’Institut des Arts de Diffusion, qu’il a menée conjointement avec ses activités d’architecte en Belgique, en Suisse et en Algérie, Gérard Dutry se consacre aujourd’hui à la pratique de son art et à l’enseignement. Il a également publié une série d’ouvrages dans lesquels il développe ses vues sur le dessin et son enseignement.
Voici quelques-unes de ses publications :
Dessins-Miroirs-Masques, en collaboration avec G. Ramet, CRAC, Belgique, 1980
Le geste graphique, Polyrama, EPFL Lausanne, 1990
Traces. Réflexions sur la pratique et l'enseignement du dessin, Artel, Belgique, 1992
L'atelier du possible, avec G. Engrand, article primé par l'AEEA, Association Européenne de l'Enseignement de l'Architecture, publié dans STOA, France, 1996

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