mercredi 11 novembre 2009

L'article non paru dans Le Monde des Livres, mais visible ici!

Dans un message publié dans ce blog le 24 décembre 2008 et intitulé La saga discrète d'un article non paru dans Le Monde, je faisais part de mes regrets à propos de la non-publication d'un article rédigé par Paul Benkimoun, journaliste et critique au journal Le Monde, pour le supplément littéraire "Le Monde des livres". M. Benkimoun m'autorise à publier ici cet article -"raccourci irréversiblement" a-t-il précisé. L'article n'engage que M. Benkimoun, et non pas Le Monde des Livres.
Je lui exprime ici ma profonde gratitude pour cette permission, ainsi que pour l'intérêt qu'il porte à mon roman et qu'il aurait aimé communiquer aux lecteurs du Monde. Je le remercie aussi pour ses encouragements, qu'il a exprimés en ces termes: "En tout cas, ne renoncez pas et continuez à écrire d'aussi remarquables livres que "Les tambours de Louis".

Voici l''article:
Voilà un livre étonnant. Le héros bien réel de ce roman, Louis Mellyne, est le type de personnage qu’un romancier rêve d’inventer, mais que les hasards de la vie ont créé. Une enfance passée sous les coups de sa mère, qui ne lui pardonne pas d’être rouquin et gaucher, en un mot, un « enfant du diable ». En toile de fond, la Lorraine belge, la grisaille, la forêt, les usines. Il deviendra sidérurgiste tout en apprenant l’accordéon, dont il joue dans les bals. La rencontre du jazz, du swing et surtout de la syncope l’a révélé à lui-même. Il ne peut s’empêcher de produire çà et là des harmonies déconcertantes, qui déplaisent aux danseurs. Bagarres. Il ne cède toujours pas. Il s’engage pendant la guerre de Corée. A propos de cet épisode asiatique, Lucien Putz écrit fort joliment : « Une vie entière vient d’être vécue. »
De retour, Louis mène de front sa vie ouvrière et l’apprentissage de la batterie auprès du grand Kenny Clarke et devient un batteur de haut-vol. Pourtant, refusant de quitter sa région, il ne fera jamais la carrière qui s’offrait à lui.
Dans une langue foisonnante, musicale, syncopée, Lucien Putz raconte avec un talent peu commun tout cela, troquant parfois au milieu du gué sa voix pour celle de Louis. Il nous restitue les états d’âme, les ambiances, les couleurs, la musique. On en redemande.

Paul Benkimoun

samedi 7 novembre 2009

Au revoir René!

En ce printemps 2009, René Dauby nous invitait à son exposition virtuelle. Voici le carton d'invitation: "J'ai l'honneur de vous présenter mes œuvres d'hiver. Et vive le printemps!" http://www.artmajeur.com/?go=artworks/list_artworks&list_artist_id=55325
Les saisons se suivent, mais ne se ressemblent pas... René nous a quitté cet été...
Je vous invite à lire ou à relire le beau texte qu'il m'avait envoyé et qui est repris dans ce blog en date du 14 janvier.
Et c'est avec émotion que j'ai reçu ce témoignage touchant de Christian Rau: "(...) C'est en cherchant sur Internet des informations sur d'anciennes connaissances artistiques que j'ai appris, par un mot de toi, la disparition de René Dauby. Il avait collaboré avec nous dans le cadre des activités de COSMOSCENIUM-THEATRE :- en tant qu'acteur : dans ce contexte, malgré un certain talent, nous avions stressé plusieurs fois de peur de ne pas le voir venir pour jouer : dans un spectacle où il ne jouait qu'après l'entracte, nous avons dû, à Marbehan, prolonger cette pause d'au moins 30 minutes supplémentaires... Heureusement, il est quand même arrivé ! Un vrai poète ! Et très chaleureux.- mais nous avions pu aussi apprécier ses talents de peintre dans - je pense - un spectacle sur Queneau (...). Je me rappelle aussi qu'on allait parfois le chercher à Viville lorsqu'il logeait avec d'autres personnes "artistiques", rue des Quatre Vents : Jean-Loup Christophe, je pense et d'autres.
D'ailleurs - avant d'apprendre son décès - chaque fois je passe par là, je pense à René et à cette époque, les années 70 où il y avait quand même une effervescence artistique plus féconde que maintenant où on a tendance à formater et à niveler beaucoup dans ce domaine."

mercredi 3 juin 2009

Préface et postscriptum du 26 mars 2009 sur TVlux

Jean-Pierre Pirson m'a invité le 26 mars dans son émission "Préface et postscriptum" sur TvLux, programmée un lundi sur deux. Cette émission est faite en collaboration avec le Service du Livre Luxembourgeois. Elle est disponible en DVD au Service du Livre Luxembourgeois: www.servicedulivre.be
Mes remerciements à Jean-Pierre Pirson et à son équipe, ainsi qu'à Jean-Luc Geoffroy, du SLL.

dimanche 3 mai 2009

Métagraphies: exposition de dessins de Gérard Dutry à la Médiathèque de Louvain-la-Neuve


Du 28 avril au 15 juin 2009, la Médiathèque de Louvain-la-Neuve expose une vingtaine de dessins abstraits de Gérard Dutry. Architecte et professeur de dessin, d’art et de conception à l’UCL et à l’IAD, Gérard Dutry a créé l’Atelier de Dessin de Louvain-la-Neuve. Il y enseigne depuis de nombreuses années le dessin d’observation aux adultes. Parallèlement à son travail d’observation d’après nature, en atelier et en voyage, Gérard Dutry mène un travail d’abstraction dans des compositions imaginaires, les “Métagraphies”, qui s’apparentent à une écriture, à une partition musicale dans laquelle les signes et les gestes sont prédominants, et dans laquelle le pinceau chinois, l’encre et la transparence des lavis colorés laissent au papier sa fragilité. L’exposition des dessins de Gérard Dutry à la Médiathèque se tient parallèlement à la présentation du livre de Lucien Putz, “Les Tambours de Louis”. Le rapport? Un dessin de Gérard Dutry est reproduit sur la couverture du livre (lire les détails de cette collaboration sur ce même blog)

Samedi 6 juin, de 15 à 17h30, rencontre avec l’artiste et avec l’écrivain. L’exposition est visible du mardi au vendredi, de 12 à 18h30, le samedi de 10 à 18h, à la Médiathèque de Louvain-la-Neuve, Place Galilée, 9A.

mardi 7 avril 2009

A la Médiathèque de Louvain-La-Neuve

Mon roman se trouve actuellement dans le rayon "Jazz" de la Médiathèque de LLN, accompagné d'un dossier, et d'une sélection des musiciens et musiques cités et/ou explorés dans le livre. Le roman y est également en vente. Cette présentation se fait en parallèle avec l'exposition de Gérard Dutry dont il est question dans l'article suivant. Place Galilée, Louvain-La-Neuve.

vendredi 6 février 2009

Les tambours de Louis sur TV Com


Le 29 décembre 2008, TV Com consacrait une séquence à la présentation du roman. Cette séquence est actuellement visible sur le site de TV Com. Je remercie TV Com, et tout particulièrement Sophie Voglaire, journaliste, et Samuel Francis, caméraman. Cliquez sur le titre pour visionner l'émission.

samedi 17 janvier 2009

Les lectrices du Lectomaton

La Fureur de Lire, organisée par le Service Général des Lettres et du Livre de la Communauté Française a lancé cette année le Lectomaton, qui est une chaîne de lectures à partager toute l'année sur Internet. Dans ce cadre, vous pouvez voir et écouter Maryse Williquet et Vanessa Putz lire un extrait du roman.
Elles lisent sur Daily Motion http://www.dailymotion.com/relevance/search/lectomaton/4
sur le site de la Fureur de Lire http://www.fureurdelire.cfwb.be/index.php?id=2807
et sur YouTube www.youtube.com Tapez "Les tambours de Louis" dans la fenêtre de recherche des différents sites.

mercredi 14 janvier 2009

René Dauby écrit (comme il peint)




René Dauby, artiste peintre, ami de mes années arlonaises, écrit aussi. Il peint son avis avec des mots, ses mots.
"Trois jours pour lire... Night and day... Tes mots, notes colorées, envahissent ma toile. Sur l'écran noir de mes nuits blanches. Charlie Mingus plays the piano (yes, he did, too; ndlr). Syncope, un temps fort, un temps faible, je tourne les pages, je les avale, le thème revient, la batterie de Mellyne... Rythme le chemin de mes yeux sur le papier. Des toiles encore vierges m'attendent... Tes couleurs explosent en lettres, en phrases, une histoire... que tu me racontes. Je ne la connaissais pas, je ne le connaissais pas le Louis, pas Amsrtrong, mais Mellyne, Louissss!Body and soul, je suis happé , je me laisse conduire par les balais sur la charleston, par ta plume. Merci, je me régale, je me suis régalé! Il n'y a de vrai pouvoir que le talent, tu le tiens, tu swingues: Blaise Cendrars, Miller pas Arthur mais Henry. Dis-moi , Lucien, sommes-nous loin de Saint-Donat? Des mots d'Afrique, de New-York, de Tokyo. Dans l'enfer de la guerre... Une histoire triste, les plus belles...Ami, il faut se voir, cette nouvelle année, elle te sera bonne. Je te le souhaite. Chapeau bas, sur la tête d'un batteur de mots. René"Et merci à Patricia, peintre elle aussi, d'avoir mis le livre dans les mains de René...

En ce printemps 2009, René Dauby nous invitait à son exposition virtuelle. Voici le carton d'invitation: J'ai l'honneur de vous présenter mes œuvres d'hiver Et vive le printemps! http://www.artmajeur.com/?go=artworks/list_artworks&list_artist_id=55325
Et puis est venu l'été... le dernier été de René... Les saisons se suivent, ne se ressemblent pas... René est mort. A peine (re)trouvé, perdu, parti. Et nous voilà en hiver 2009, oui, je sais, la date ne colle pas avec celle de ce message... mais je veux écrire ici, sous son texte...
Dans le contexte virtuel et immatériel des blogs et d'Internet, le réseau des étoiles, on ne me blâmera sans doute pas de lui écrire, de t'écrire, virtuellement, immatériellement, et si les mots resteront virtuels, je peux t'assurer, René, que l'émotion, le chagrin, le choc et la rage sont bien réels...
Contrairement à ton habitude, René, tu n'avais pas répondu à mon dernier mail, dans lequel je te proposais de m'accompagner au festival Jazz Middelheim d'Anvers, en août, pour y entendre, entre autres, John Zorn, Lou Reed et Laurie Anderson, comme je t'aurais proposé Ornette Coleman un an plus tôt, mais on ne s'était pas encore retrouvés, ou Cecil Taylor, le mois passé, mais là, tu étais déjà parti... Car, je l'avais compris au cours de notre dernière conversation, après un concert du trio Massot Florizoone Horbaczewski à la Jazz Station, nos goûts et nos méfiances nous poussaient tous deux dans la même direction, sur des voies parallèles, toi, depuis longtemps, dans la peinture, moi, plus récemment, dans l'écriture. D'ailleurs l'idée ne nous était-elle pas venue "de faire quelque chose ensemble"? C'est Patricia qui a répondu à ta place, qui m'a appris la nouvelle. Et ton dernier voyage, tu n'aurais pu le concevoir sans une dernière escale à Arles, ta ville d'adoption, comme tu n'aurais pu concevoir ton dernier combat ailleurs que dans le voisinage des arènes que tu connaissais si bien, pour y avoir combattu, avec tes armes d'artiste (voir http://www.artmajeur.com/?go=user_pages/display_all&login=platon) ...
Et comme tu le dis si bien... vive le printemps...