samedi 17 janvier 2009

Les lectrices du Lectomaton

La Fureur de Lire, organisée par le Service Général des Lettres et du Livre de la Communauté Française a lancé cette année le Lectomaton, qui est une chaîne de lectures à partager toute l'année sur Internet. Dans ce cadre, vous pouvez voir et écouter Maryse Williquet et Vanessa Putz lire un extrait du roman.
Elles lisent sur Daily Motion http://www.dailymotion.com/relevance/search/lectomaton/4
sur le site de la Fureur de Lire http://www.fureurdelire.cfwb.be/index.php?id=2807
et sur YouTube www.youtube.com Tapez "Les tambours de Louis" dans la fenêtre de recherche des différents sites.

mercredi 14 janvier 2009

René Dauby écrit (comme il peint)




René Dauby, artiste peintre, ami de mes années arlonaises, écrit aussi. Il peint son avis avec des mots, ses mots.
"Trois jours pour lire... Night and day... Tes mots, notes colorées, envahissent ma toile. Sur l'écran noir de mes nuits blanches. Charlie Mingus plays the piano (yes, he did, too; ndlr). Syncope, un temps fort, un temps faible, je tourne les pages, je les avale, le thème revient, la batterie de Mellyne... Rythme le chemin de mes yeux sur le papier. Des toiles encore vierges m'attendent... Tes couleurs explosent en lettres, en phrases, une histoire... que tu me racontes. Je ne la connaissais pas, je ne le connaissais pas le Louis, pas Amsrtrong, mais Mellyne, Louissss!Body and soul, je suis happé , je me laisse conduire par les balais sur la charleston, par ta plume. Merci, je me régale, je me suis régalé! Il n'y a de vrai pouvoir que le talent, tu le tiens, tu swingues: Blaise Cendrars, Miller pas Arthur mais Henry. Dis-moi , Lucien, sommes-nous loin de Saint-Donat? Des mots d'Afrique, de New-York, de Tokyo. Dans l'enfer de la guerre... Une histoire triste, les plus belles...Ami, il faut se voir, cette nouvelle année, elle te sera bonne. Je te le souhaite. Chapeau bas, sur la tête d'un batteur de mots. René"Et merci à Patricia, peintre elle aussi, d'avoir mis le livre dans les mains de René...

En ce printemps 2009, René Dauby nous invitait à son exposition virtuelle. Voici le carton d'invitation: J'ai l'honneur de vous présenter mes œuvres d'hiver Et vive le printemps! http://www.artmajeur.com/?go=artworks/list_artworks&list_artist_id=55325
Et puis est venu l'été... le dernier été de René... Les saisons se suivent, ne se ressemblent pas... René est mort. A peine (re)trouvé, perdu, parti. Et nous voilà en hiver 2009, oui, je sais, la date ne colle pas avec celle de ce message... mais je veux écrire ici, sous son texte...
Dans le contexte virtuel et immatériel des blogs et d'Internet, le réseau des étoiles, on ne me blâmera sans doute pas de lui écrire, de t'écrire, virtuellement, immatériellement, et si les mots resteront virtuels, je peux t'assurer, René, que l'émotion, le chagrin, le choc et la rage sont bien réels...
Contrairement à ton habitude, René, tu n'avais pas répondu à mon dernier mail, dans lequel je te proposais de m'accompagner au festival Jazz Middelheim d'Anvers, en août, pour y entendre, entre autres, John Zorn, Lou Reed et Laurie Anderson, comme je t'aurais proposé Ornette Coleman un an plus tôt, mais on ne s'était pas encore retrouvés, ou Cecil Taylor, le mois passé, mais là, tu étais déjà parti... Car, je l'avais compris au cours de notre dernière conversation, après un concert du trio Massot Florizoone Horbaczewski à la Jazz Station, nos goûts et nos méfiances nous poussaient tous deux dans la même direction, sur des voies parallèles, toi, depuis longtemps, dans la peinture, moi, plus récemment, dans l'écriture. D'ailleurs l'idée ne nous était-elle pas venue "de faire quelque chose ensemble"? C'est Patricia qui a répondu à ta place, qui m'a appris la nouvelle. Et ton dernier voyage, tu n'aurais pu le concevoir sans une dernière escale à Arles, ta ville d'adoption, comme tu n'aurais pu concevoir ton dernier combat ailleurs que dans le voisinage des arènes que tu connaissais si bien, pour y avoir combattu, avec tes armes d'artiste (voir http://www.artmajeur.com/?go=user_pages/display_all&login=platon) ...
Et comme tu le dis si bien... vive le printemps...