mercredi 30 avril 2008

Jacques Chesnel, peintre et écrivain, a aimé le livre




...et le fait savoir dans un article intitulé " De la syncope musicale à la syncope littéraire" parue sur la page http://culturejazz2.free.fr/spip.php?article808 du site culturejazz.net. Jacques Chesnel, qui réside dans la région de Caen (Normandie), est une personnalité très active dans le monde du jazz. Il a été membre de l'Académie du Jazz et conseiller artistique à l'Institut National de l'audiovisuel (INA). Il est peintre, écrivain, auteur de plusieurs ouvrages, ainsi que d'articles pour différentes encyclopédies dont Encarta-Microsoft, et de textes de présentation de disques.

L'article qu'il a consacré à mon roman me touche à plus d'un titre. D'abord, bien sûr, parce qu'il aime le livre. Ensuite parce qu'il est peintre, que dans son oeuvre, il travaille sur les rapports entre Jazz et Peinture depuis plus de trente ans et que la syncope, essence du jazz, est au coeur de l'écriture de mon roman. Et enfin parce qu'il est passionné par la musique de John Coltrane, Thelonious Monk à qui il a consacré deux séries de tableaux visibles sur son site http://www.jazz-chesnel.com/, ainsi que par celle de Bill Evans. Musiciens présents dans le roman, comme d'ailleurs pas mal de peintres.
Une rétrospective lui est actuellement consacrée au Musée Charles Léandre de Condé sur Noireau dans le Calvados, jusqu'au 8 juin.
Je vous invite à lire des textes et des chroniques de Jacques Chesnel sur cet autre site:
Je le remercie haut et fort.

mardi 29 avril 2008

Les Brigades d'Interventions Poétiques ont encore frappé

Jusqu'au 11 avril dernier, je pensais qu'une présentation publique de textes destinés plutôt à la lecture dans la sphère privée devait forcément avoir quelque chose de figé, et provoquer dans l'assistance davantage de toussotements polis que d'émotion. J'ai changé d'avis depuis le raid des Brigades d'Interventions Poétiques de la Compagnie de théâtre-action « Le grand asile », assisté de Jackie Carême (batterie, accordéon), sur le Centre Culturel d'Athus-Aubange. Quelle leçon! Quelle force! Les textes fusaient de toute part, sans crier gare, lancés, jetés, échangés par les comédiens disséminés dans le public. Au-delà de l'émotion ressentie en entendant mes textes ainsi balancés (dans les deux sens du mot anglais swing : agités et swingués) Le résultat ne s'est pas fait attendre: le public était pris dans le tourbillon, et la discussion entre Jean-Claude Feite, animateur du CAGL, le public et moi-même a pris un relief et des couleurs qu'elle n'aurait pas eus sans l'attaque des Brigades.
Dans l'époque où nous vivons actuellement, faite d'apathie réelle et de colère encore virtuelle (voir par exemple le thème de la dernière Foire du Livre de Bruxelles : « Les mots en colère »), le théâtre-action est plus que jamais nécessaire, il n’est pas un souvenir de plus de Mai 68, fêté à tort et à travers ces derniers temps, comme l’expo 58 d’ailleurs, mais l’un des instruments d’un réveil… Pour un mai 2008, c’est trop tard, mais bon, il y a d’autre mois dans l’année, et il y a d’autres années. Tout ça, ça se travaille, et le théâtre-action est un bel outil ! Et ceux qui penseraient ne fût-ce qu’une seconde, que je rêve d’un nouveau Mai ou, pire, d’un nouvel Octobre (beau mois aussi, finalement), je veux les rassurer : quand je parle de réveil, je pense à un réveil de l’émotion, la vraie, la forte, l'authentique… quant à ce que cela implique, je n’ose l’imaginer…
Pour plus d’informations sur les Brigades d’interventions Poétiques de la compagnie de théâtre-action « Le grand asile », voici le lien : http://users.skynet.be/legrandasile

Pour revenir à cette soirée, nous avons vécu d’autres moments forts, notamment grâce à trois interventions. Celle de Jean-Luc Geoffroy, écrivain et responsable du Service du Livre Luxembourgeois, ventriloque (oui, oui) et musicien amateur qui … a très bien connu le musicien Louis, dont il est question dans mon livre. Jean-Luc Geoffroy a souligné la grande humanité et la générosité de cet homme qui tient à rester dans l’anonymat, et qui a toujours – et encore maintenant – voulu tout donner à ceux qui ont voulu le suivre.
Je veux mentionner également les commentaires pertinents de Jean-François Poncin, membre-fondateur et cheville ouvrière du Longwy-Jazz-Action qui, à une certaine époque, a donné du souffle à une région moribonde en y invitant les grands du jazz comme Dexter Gordon, Archie Shepp, Horace Parlan, Steve Lacy, Mal Waldron, Lee Konitz, et beaucoup d’autres.
Et enfin une courte et émouvante intervention de Doc’ Joe qui n’était pas venu pour le livre mais pour écouter et accompagner à l'harmonica le chanteur de blues irlandais Carl Wyatt (http://www.iol.ie/~roadman) et qui a …reconnu le vrai Louis en écoutant les textes et l'entretien, car il fut brièvement l’un de ses élèves !
Je remercie Jean-Claude Feite, animateur du CAGL, organisation régionale d'éducation permanente du Sud-Luxembourg, d’avoir eu l’idée de cette soirée, et de l’avoir animée. Je lui suis reconnaissant de m’avoir fait découvrir le grand écrivain Hubert Juin, que je ne connaissais que de nom, et qui est originaire d’Athus. Le centre culturel où nous nous trouvions était à l’origine un cinéma, tenu par les grands-parents d’Hubert Juin ! Et après avoir lu son roman « Le repas chez Marguerite » et m’être documenté sur son œuvre et ses luttes, je peux dire qu’il fait partie des écrivains qui me sont proches.

Mais c'est quoi, ce Grand Asile et ces Brigades?
Le Grand Asile, situé à Bellefontaine, est une Compagnie professionnelle de théâtre-action en résidence au Centre Culturel de Rossignol –Tintigny (Belgique). La compagnie cultive un théâtre en prise avec les réalités d’aujourd’hui conçu par des êtres humains, professionnels ou non, engagés dans une démarche créatrice. Réfléchir et agir collectivement par la scène ! Le Grand Asile c’est aussi les Brigades d’Interventions Poétiques - intervenir en lecture à voix haute, quel que soit l’endroit avec des Brigadiers dont c’est parfois la première lecture publique -, des partenariats locaux et internationaux, des actions solidaires, un fonctionnement collectif, et bien d’autres choses.

lundi 28 avril 2008

La Nuit Remue à Ottignies


Ou plutôt, elle a remué, il y a déjà plus d'un mois, le 21 mars, au Centre Culturel d'Ottignies, dans le cadre des nuits d'encre. Nous étions quelques auteurs à remuer cette nuit-là : Véronique Wauthier, Agnès Henrard, Philippe Bradfer, Roland Hourez, Jean-Paul Raemdonck, moi-même. Et une chanteuse, Alix Leone. Et deux à battre le tambour pour mon livre : mon ami Jean-Jacques Didier, que je remercie ici, et moi-même. Jean-Jacques Didier est écrivain et auteur d'ouvrages pédagogiques, professeur de littérature française à l'Institut Libre Marie Haps (Ecole supérieure de formation pour traducteurs et interprètes), correcteur, excellent et passionné (avis aux auteurs qui hésitent sur l'emploi des tirets et des majuscules, des espaces sécables et non-sécables, sans parler de ceux qui ont oublié les belles règles d'accord de nos participes passés!).
Quant à Alix Leone, la chanteuse, sa voix, ses mots ont vibré ce soir-là: qualité, grâce, intelligence, ce ne sont que trois mots, mais ils suffisent ici. On parle d'elle, on en parlera de plus en plus, c'est obligé. Visitez donc son site: http://www.alixleone.com/
Je voudrais remercier tout particulièrement Pierre Tréfois, qui m'a invité à la soirée dont il a été le maître d'oeuvre, ainsi que Santiago Fischer, pour sa lecture, profonde et percutante, des extraits du roman.
L'intitulé de la soirée m'avait remué l'intérieur: savoir que Michaux rôdait dans les parages m'a fait du bien, lui qui n' est jamais loin de moi.